Le réchauffement climatique agit comme un catalyseur pour de nombreux parasites, modifiant leurs cycles de vie et leur répartition géographique :
1. Cycles de vie plus rapides : Les températures élevées accélèrent la maturation des œufs et des larves dans l’environnement, augmentant les risques d’infestation.
2. Expansion géographique : Des parasites autrefois confinés à des régions chaudes apparaissent désormais dans des zones tempérées, y compris en Suisse.
3. Longueur des saisons d’exposition : Avec des hivers plus doux, les animaux restent exposés aux parasites plus longtemps dans l’année.

Ces changements nécessitent une vigilance accrue pour protéger la santé des animaux d’élevage et s’adapter aux nouvelles menaces.

Notre partenariat avec le SSPR : une approche scientifique

En collaboration avec le SSPR, nous avons mis en place un programme de surveillance parasitaire qui repose sur des bases scientifiques solides :
• Collecte et analyse des selles : Nous effectuons régulièrement des prélèvements pour identifier les parasites présents (strongles, coccidies, etc.) et évaluer leur charge parasitaire.
• Cartographie des risques : Les données recueillies permettent de comprendre l’évolution des parasites à l’échelle locale et de prévoir les périodes critiques.
• Stratégies ciblées : En fonction des résultats, nous adaptons nos pratiques pour réduire les infestations tout en minimisant l’usage des traitements chimiques.

Des méthodes naturelles pour contrôler les parasites

Dans le cadre de notre démarche durable, nous privilégions des méthodes naturelles et respectueuses de l’environnement pour gérer les parasites :
1. Rotation des pâturages :
• En déplaçant régulièrement les animaux sur de nouvelles parcelles, nous limitons l’exposition aux parasites présents dans les déjections.

Rotation des pâturages : une stratégie clé pour la santé animale et la durabilité

La rotation des pâturages est une pratique ancestrale qui gagne en pertinence dans le contexte actuel de l’élevage durable et de la gestion parasitaire. À la Ferme Verte Vallée, cette méthode est au cœur de nos actions pour préserver la santé de nos animaux tout en protégeant l’environnement.

Comment fonctionne la rotation des pâturages ?

La rotation des pâturages consiste à déplacer régulièrement les animaux d’une parcelle à une autre, selon un plan préétabli. L’objectif est d’interrompre le cycle de vie des parasites en limitant l’exposition des animaux aux larves présentes dans les déjections sur les parcelles précédemment utilisées.

Cycle des parasites et pâturages :
• Les œufs des parasites gastro-intestinaux (comme les strongles) sont excrétés par les animaux dans leurs déjections.
• Ces œufs éclosent et libèrent des larves qui se déplacent sur les brins d’herbe, où elles peuvent être ingérées par d’autres animaux.
• La rotation permet aux larves de mourir naturellement dans le sol avant qu’un nouveau groupe d’animaux n’y accède.

Pourquoi la rotation des pâturages est-elle essentielle ?
1. Réduction des infestations parasitaires :
• En évitant que les animaux paissent sur des zones contaminées par leurs propres déjections, la pression parasitaire diminue considérablement.
• Les parasites, privés d’hôtes, voient leur cycle interrompu, réduisant leur impact à long terme.
2. Amélioration de la santé animale :
• Moins exposés aux parasites, les animaux restent en meilleure condition physique, avec une croissance optimale et une meilleure productivité (lait, laine, viande).
3. Limitation des résistances aux antiparasitaires :
• La rotation permet de réduire l’usage des traitements chimiques, diminuant ainsi le risque d’apparition de résistances parasitaires, un enjeu majeur dans l’élevage moderne.
4. Préservation de la qualité des pâturages :
• La rotation donne aux parcelles le temps de se régénérer, évitant le surpâturage et favorisant une couverture végétale saine.
• Une végétation diversifiée et dense contribue à limiter la prolifération des parasites, car ces derniers préfèrent les zones dégarnies et humides.
5. Adaptation au réchauffement climatique :
• Avec des périodes de chaleur prolongées et des pluies irrégulières, la rotation permet de mieux gérer les pâturages en évitant leur dégradation.
• Les zones en repos retiennent mieux l’eau et préservent leur fertilité, même en conditions climatiques difficiles.

Exemple concret : rotation des pâturages à la Ferme Verte Vallée

À la Ferme Verte Vallée, voici comment nous appliquons la rotation des pâturages :
• Parcelles optimisées : Nos terrains sont divisés en 8 parcelles de taille variable, permettant une rotation adaptée aux saisons.
• Alternance stratégique : Au printemps, les rotations sont plus fréquentes pour préserver l’herbe tendre. En été, nous allongeons les périodes de repos pour favoriser la repousse après les fortes chaleurs.
• Suivi sanitaire : Avant chaque rotation, nous effectuons des prélèvements de selles pour évaluer la charge parasitaire et ajuster nos pratiques si nécessaire.

Résultat : une diminution visible des parasites et des animaux en excellente santé, avec une laine et un lait de haute qualité.

Les limites et défis de la rotation des pâturages

Bien que très bénéfique, cette méthode nécessite :
• Une bonne organisation : La rotation demande une planification rigoureuse et un suivi régulier des parcelles.
• Des infrastructures adaptées : Des clôtures mobiles et des abreuvoirs déplaçables sont indispensables.
• Une adaptation aux saisons : En hiver ou en cas de sécheresse prolongée, des solutions complémentaires, comme le recours au foin, doivent être envisagées.

Une méthode à adopter pour un élevage durable

La rotation des pâturages s’inscrit dans une vision moderne et respectueuse de l’élevage. Elle ne se contente pas de protéger la santé des animaux : elle améliore la fertilité des sols, limite les impacts environnementaux et s’adapte parfaitement aux défis posés par le réchauffement climatique.2. Plantes vermifuges :
• L’utilisation d’aliments naturels comme le fenugrec, l'esparcette (article en blog), la camomille ou l’ail peut aider à réduire la charge parasitaire.
• Certaines plantes, comme la tanacétine, sont connues pour leurs propriétés antiparasitaires.
3. Amélioration de l’immunité :
• Une alimentation riche et équilibrée renforce les défenses naturelles des animaux contre les parasites.

• Les compléments en zinc et en sélénium favorisent une meilleure réponse immunitaire.

• Le vinaigre de cidre de pomme dilué dans l'eau comme prévention.

4. Prédateurs naturels :
• Des études montrent que certains champignons présents dans le sol (comme le Duddingtonia flagrans) peuvent piéger les larves parasitaires, réduisant ainsi leur propagation.
5. Gestion des conditions environnementales :
• Maintenir les enclos secs et bien ventilés limite la survie des larves dans l’environnement.

Un enjeu pour l’avenir : la santé animale et la durabilité

Avec le réchauffement climatique, la gestion des parasites devient un enjeu majeur pour les éleveurs. À la Ferme Verte Vallée, nous croyons fermement que l’avenir de l’élevage repose sur une approche scientifique et durable, alliant innovation et respect de la nature.

En surveillant activement les parasites et en adoptant des pratiques naturelles, nous contribuons à :
• Protéger la santé de nos animaux et la qualité de nos produits.
• Préserver l’environnement en limitant l’usage de produits chimiques.
• Anticiper les défis liés aux changements climatiques pour assurer la pérennité de notre activité.

Rejoignez-nous dans cette démarche

La Ferme Verte Vallée invite les visiteurs et les passionnés d’élevage à découvrir nos pratiques innovantes et respectueuses. Venez en apprendre davantage sur notre collaboration avec le SSPR et échanger sur les méthodes naturelles pour un élevage durable.

Pour plus d’informations ou pour visiter notre ferme, contactez-nous dès aujourd’hui.